Ce texte est un passage du livre que j'ai écrit en français "tu seras toujours ma mère"
(vous le trouverez après le texte en italien ci-dessous)
UN BAMBINO CHE NON AMA LA SUA MAMMA NON AMA LA VITA
(Dr Alfred Tomatis “l’orecchio e la vita”)
L’istituto dell’adozione legittimante presupponeva nella disciplina del 1983 il segreto sulle
origini dell’adottato. La legge sulle adozioni è stata modificata nel 2001 con la L. n. 149 che ha introdotto e regolamentato il diritto dell’adottato ad accedere alle informazioni sulle proprie origini.
Durante
una pausa nel corso di una conferenza sulla vita prenatale, un gruppetto di
persone che non si conoscevano si misero a parlare del più e del meno e
naturalmente l’argomento che li aveva portati lì divenne l’oggetto della loro
conversazione.
Uno
di loro era un uomo di una sessantina di anni. Parlava di sua madre con una
tale emozione nella voce che gli altri non poterono trattenersi dal fargli
qualche domanda.
“Sono
curioso di conoscere i motivi che Le fanno amare tanto Sua madre” disse il
primo.
“Alla
Sua età è raro incontrare un tale sentimento per la propria madre” disse il
secondo.
“Caro
signore, io la invidio” disse una giovane donna che aveva ascoltato in silenzio
le lodi di questa madre tanto amata.
L’uomo,
lo sguardo brillante, li guardò uno dopo l’altro e chiese a ciascuno di
raccontare in poche parole il rapporto che avevano con la propria madre, dopodichè prometteva che avrebbe svelato il
suo segreto.
Il
primo, abbassò lo sguardo e rispose che sua madre era morta, ma che non si
ricordava di aver avuto con lei un rapporto affettuoso, la temeva piuttosto,
perché era molto autoritaria.
Il
secondo disse che sua madre era molto anziana e che aveva perso la ragione a
causa di un Alzheimer galoppante. Aveva dovuto metterla in una casa di riposo e
ogni tanto andava a trovarla.
La
giovane donna non fece commenti, ma pensò comunque che i due uomini fossero dei
figli meschini. Guardò l’interlocutore negli occhi e disse “ Ho detto che La
invidio, perché nutro per mia madre lo stesso amore che lei sembra avere per la
Sua, sfortunatamente la mia, per dei motivi che non conosco, mi ha rinnegata e
mi ha detto che per lei io sono morta e sepolta.”
L’uomo
assunse un’espressione seria e le rispose:
”
Non ne soffra signora, conservi nel Suo cuore i ricordi più belli”.
Restò
un momento con l’aria sognante e di fronte agli sguardi interrogativi degli
altri sorrise e disse: “ Sono figlio di N.N. Sapete cosa significa? Vuol dire
che mia madre mi ha irrimediabilmente abbandonato alla nascita.” Gli altri
attendevano il seguito. “Delle brave persone mi hanno adottato e mi hanno dato
tutto l’amore che avrebbero dato a un figlio naturale. Ho saputo di essere stato
adottato solo qualche anno fa, quando uno dei due è morto. Allora qualcosa
dentro di me mi ha spinto a cercare la mia vera madre. Ho avuto molte
difficoltà a trovarla dopo così tanti anni, ma ci sono riuscito. Così ho
conosciuto mia madre, quella che mi ha portato in grembo, quella con la quale
ho vissuto tutta la formazione di ciò che sarei diventato. Quando l’ho vista,
ho sentito che l’avevo sempre amata e che la portavo dentro di me senza
saperlo. Poco importa perché mi abbia abbandonato, ciò che conta è che sia
esistita per me.
Mia
madre aveva quindici anni quando ha saputo che mi portava dentro di sé. Ha dovuto affrontare la vergogna, il
disprezzo della sua famiglia, la cattiveria della gente e l’abbandono dell’uomo
che aveva tanto amato. Non ha cercato di abortire, ha deciso di tenermi, ma ha
dovuto abbandonarmi alla nascita. Oggi ha settantacinque anni e quando la guardo so
che è sempre stata e sempre sarà mia madre”.
PROPOSITION DE LOI - ASSEMBLEE NATIONALE - 1998
permettant à un enfant abandonné, dont la mère biologique a accouché "sous X", d'avoir, s'il le désire, des informations à sa majorité
UN ENFANT QUI N’AIME PAS SA MÈRE N’AIME PAS LA VIE
(Dr Alfred Tomatis “l’oreille et la vie”)
Au cours d’une pause durant une conférence sur la vie prénatale, un petit groupe de personnes qui ne se connaissaient pas se mirent à parler de choses et d’autres et naturellement le sujet qui les avaient amenés là fit l’objet de leur conversation.
L’une d’elles était un homme d’une soixantaine d’années. Il parla de sa mère avec tant d’émotion dans la voix que les deux autres ne purent s’empêcher de lui poser des questions.
“je suis curieux de connaître les motifs qui vous font aimer autant votre mère” dit le premier.
“A votre âge il est rare de rencontrer un tel sentiment pour sa mère” dit le second.
“Je vous envie “ ajouta une jeune femme qui avait écouté en silence les louanges de cette mère tant aimée.
L’homme, le regard brillant, les regarda l’un après l’autre et leur demanda de bien vouloir exposer brièvement le rapport qu’ils avaient avec leur mère, après quoi il promettait de leur livrer son secret.
Le premier baissa les yeux et répondit que sa mère était morte, mais qu’il ne se souvenait pas d’avoir eu avec elle des rapports très affectifs, il la craignait plutôt car elle était très autoritaire.
Le second dit que sa mère était vieille et qu’elle avait perdu la tête avec un Alzheimer galopant. Il avait dû la mettre dans une maison de repos pour vieillards et allait la voir de temps en temps.
La jeune femme ne voulut pas émettre de jugement, mais n’en pensa pas moins que ces deux hommes étaient de piètres fils. Elle regarda leur interlocuteur dans les yeux et lui dit “je vous ai dit vous envier Monsieur car j’ai pour ma mère autant d’amour que vous semblez en avoir pour la vôtre, malheureusement la mienne, pour des raisons que je ne connais pas, m’a reniée et m’a dit m’avoir enterrée.”
L’homme prit un air grave et lui répondit:
“ N’en souffrez pas Madame, gardez dans votre coeur les meilleurs souvenirs”. Il resta un instant l’air songeur et devant le regard interrogateur des autres il sourit et leur dit:
“ Je suis né sous X. Savez-vous ce que celà signifie? Celà veut dire que ma mère m’a abandonné à la naissance irrémédiablement.”
Les autres attendaient la suite.
“De braves gens m’ont adopté et m’ont donné tout l’amour qu’ils auraient donné à leur vrai fils. J’ai su que j’avais été adopté seulement quand l’un d’eux est mort, il y a quelques années. Alors quelque chose en moi m’a poussé à chercher ma vraie mère. J’ai eu beaucoup de mal à la trouver après tant d’années, mais j’ai réussi. J’ai connu ainsi ma mère, celle qui m’a portée dans son ventre, celle avec laquelle j’ai vécu toute la formation de ce que je devais devenir. Quand je l’ai vue, j’ai su que je l’avais toujours aimée et que je la portais en moi sans le savoir. Peu importe pourquoi elle m’a abandonné, ce qui compte c’est qu’elle ait existé pour moi. Ma maman avait quinze ans quand elle a su qu’elle me portait en elle. Elle a dû affronter la honte, le mépris de sa famille, la méchanceté des gens et l'abandon de l'homme qu'elle avait tant aimé. Elle n'a pas voulu avorter, elle a décidé de me garder, mais elle a dû m'abandonner à la naissance. Aujourd’hui elle a soixante quinze ans et quand je la regarde je sais qu’elle a toujours été et sera toujours ma mère.”
PROPOSITION DE LOI - ASSEMBLEE NATIONALE - 1998
permettant à un enfant abandonné, dont la mère biologique a accouché "sous X", d'avoir, s'il le désire, des informations à sa majorité
UN ENFANT QUI N’AIME PAS SA MÈRE N’AIME PAS LA VIE
(Dr Alfred Tomatis “l’oreille et la vie”)
Au cours d’une pause durant une conférence sur la vie prénatale, un petit groupe de personnes qui ne se connaissaient pas se mirent à parler de choses et d’autres et naturellement le sujet qui les avaient amenés là fit l’objet de leur conversation.
L’une d’elles était un homme d’une soixantaine d’années. Il parla de sa mère avec tant d’émotion dans la voix que les deux autres ne purent s’empêcher de lui poser des questions.
“je suis curieux de connaître les motifs qui vous font aimer autant votre mère” dit le premier.
“A votre âge il est rare de rencontrer un tel sentiment pour sa mère” dit le second.
“Je vous envie “ ajouta une jeune femme qui avait écouté en silence les louanges de cette mère tant aimée.
L’homme, le regard brillant, les regarda l’un après l’autre et leur demanda de bien vouloir exposer brièvement le rapport qu’ils avaient avec leur mère, après quoi il promettait de leur livrer son secret.
Le premier baissa les yeux et répondit que sa mère était morte, mais qu’il ne se souvenait pas d’avoir eu avec elle des rapports très affectifs, il la craignait plutôt car elle était très autoritaire.
Le second dit que sa mère était vieille et qu’elle avait perdu la tête avec un Alzheimer galopant. Il avait dû la mettre dans une maison de repos pour vieillards et allait la voir de temps en temps.
La jeune femme ne voulut pas émettre de jugement, mais n’en pensa pas moins que ces deux hommes étaient de piètres fils. Elle regarda leur interlocuteur dans les yeux et lui dit “je vous ai dit vous envier Monsieur car j’ai pour ma mère autant d’amour que vous semblez en avoir pour la vôtre, malheureusement la mienne, pour des raisons que je ne connais pas, m’a reniée et m’a dit m’avoir enterrée.”
L’homme prit un air grave et lui répondit:
“ N’en souffrez pas Madame, gardez dans votre coeur les meilleurs souvenirs”. Il resta un instant l’air songeur et devant le regard interrogateur des autres il sourit et leur dit:
“ Je suis né sous X. Savez-vous ce que celà signifie? Celà veut dire que ma mère m’a abandonné à la naissance irrémédiablement.”
Les autres attendaient la suite.
“De braves gens m’ont adopté et m’ont donné tout l’amour qu’ils auraient donné à leur vrai fils. J’ai su que j’avais été adopté seulement quand l’un d’eux est mort, il y a quelques années. Alors quelque chose en moi m’a poussé à chercher ma vraie mère. J’ai eu beaucoup de mal à la trouver après tant d’années, mais j’ai réussi. J’ai connu ainsi ma mère, celle qui m’a portée dans son ventre, celle avec laquelle j’ai vécu toute la formation de ce que je devais devenir. Quand je l’ai vue, j’ai su que je l’avais toujours aimée et que je la portais en moi sans le savoir. Peu importe pourquoi elle m’a abandonné, ce qui compte c’est qu’elle ait existé pour moi. Ma maman avait quinze ans quand elle a su qu’elle me portait en elle. Elle a dû affronter la honte, le mépris de sa famille, la méchanceté des gens et l'abandon de l'homme qu'elle avait tant aimé. Elle n'a pas voulu avorter, elle a décidé de me garder, mais elle a dû m'abandonner à la naissance. Aujourd’hui elle a soixante quinze ans et quand je la regarde je sais qu’elle a toujours été et sera toujours ma mère.”
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