CAMPAGNA - Pastello di Flavio Zappitelli

17 luglio 2011

Indovinello - Devinette


Jalāl al-Dīn Rūmī fu un poeta et mistico persiano.
Riporto qui una sua riflessione seguita da un racconto 
che ci insegna che la percezione della realtà è veramente molto limitata, 
dipende dai nostri sensi e dalla nostra esperienza.

Le lampade sono diverse, ma la luce è la stessa:
proviene dall'aldilà.
Se guardi la lampada, ti sentirai perso, perché ne vedrai sorgere
l'apparizione del numero e della pluralità.
Concentrati sulla luce e vedrai al di là
del dualismo inerente al corpo finito.
ô voi che siete il seme dell'esistenza, la discordia tra musulmani,
Zoroastriani e ebrei dipende da questa prospettiva:
Certi indu avevano preso un elefante per esibirlo
e lo avevano messo in una stanza buia.
Numerose persone erano venute in questo luogo buio per vederlo.
I loro occhi non potendo vederlo
lo toccarono con il palmo della mano.
La mano di uno di loro toccò la proboscide,
"questa creatura è come un tubo dell'acqua" disse.
La mano di un altro trovò l'orecchio,
per lui l'animale era evidentemente un enorme ventaglio.
Un altro scese la mano sulla zampa
"per me la forma dell'animale è come un pilastro" disse.
Un altro portò la mano sul dorso e disse che era come un trono.
Secondo il loro diverso punto di vista la descrizione cambiava.
Se avessero avuto una candela accesa, queste differenze sarebbero sparite.
La vista attraverso il tocco è come il palmo della mano,
il palmo non può ricoprire la totalità dell'animale.
Masnavi III, 1259-1271

Jalāl al-Dīn Rūmī fut un poète et mystique persan. 
Je reporte ici une de ses réflexions suivie d'un récit
qui nous apprend que la perception de la réalité est très limitée 
et dépend de nos sens et de notre expérience.

Les lampes sont différentes, mais la lumière est la même :
Elle vient de l’au-delà.
Si tu regardes la lampe, tu seras perdu : car d’elle surgit
L’apparition du nombre et la pluralité.
Concentre-toi sur la lumière et tu verras au-delà
Du dualisme inhérent au corps fini.
Ô vous qui êtes le grain de l’existence, le désaccord entre musulmans,
Zoroastriens et juifs dépend de cette perspective :
Certains hindous avaient pris un éléphant pour une exhibition
Et l’avaient placé dans une pièce sombre.
Une foule était venue dans ce lieu sombre pour le voir.
Trouvant que leurs yeux ne pouvaient pénétrer l’obscurité,
Chacun le toucha avec sa paume.
La paume de l’un toucha la trompe.
« Cette créature est comme un tuyau d’eau », dit-il.
La main de l’autre trouva l’oreille de l’éléphant.
Pour lui, la bête était évidemment comme un éventail.
Un autre descendit sa main sur sa patte.
« Pour moi, la forme de l’éléphant est comme un pilier », dit-il.
Un autre porta sa main sur son dos.
« Certainement cet éléphant est comme un trône », dit-il.
Selon leurs différents points de vue, leurs descriptions variaient.
Si chacun avait eu une bougie, ces différences auraient disparu.
L’oeil sensuel est tout comme la paume de la main.
La paume ne peut recouvrir la totalité de l’animal.
Masnavi III, 1259-1271

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